mardi 15 avril 2008

Alain et Freinet

Avis

Nous avons noté deux similitudes entre Freinet et Alain.
Tous les deux préconisent le travail, l'activité personnelle de l' enfant. Alain ira jusqu'à dire dans son propos XXV " Si le maître se tait, et si les enfants lisent, tout va bien."
Ils sont d'avis que le rôle du maître est d'orienter, d'aiguillonner l'activité de l'élève.
Par contre, il nous semble que les deux n'ont pas la même perception sur la lecture. contrairement à Freinet qui préconise la production libre de textes par les élèves dans son imprimerie, Alain recommande la lecture de grands textes littéraires, même en latin.
Pour susciter le goût du travail chez les enfants, Freinet préconise le recours à l'intérêt. Pour Alain par contre," Le défaut de ce qui est intéressant par soi, c'est qu'on n'a pas de peine à s'y intéresser, c'est qu'on n'apprend pas à s'y intéresser par la volonté."( Propos II)

Nos avis

Constat

Nous nous sentons déjà dans l'obligation de chercher un probable lien entre Alain et Freinet. Dans un de nos articles, nous avons rencontré Philippe Meirieu qui développait une réflexion sur la pédagogie de Freinet. L'article que nous venons de publier aujourd'hui sur Olivier Reboul nous révèle son intérêt pour Alain. La recherche continue...

OLIVIER REBOUL vu par Wikipédia http://fr.wikipedia.org/wiki/Olivier_Reboul_(philosophe)

Olivier Reboul (philosophe)

Olivier Reboul est un philosophe, né en 1925 et décédé en 1992. Spécialiste du philosophe Alain, ses autres principaux domaines de compétence étaient la rhétorique et la philosophie de l'éducation.
Il débuta sa carrière professorale au sein de l' Université de Tunis. Devenu professeur à l' Université de Montréal, ses cours contribuèrent, avec ceux de Bernard Carnois, à faire découvrir la philosophie pratique de Kant, jusqu'alors ignorée par les philosophes québécois [1].
Il devint par la suite professeur des universités à l' Université des Sciences Humaines de Strasbourg, poste qu'il occupa jusqu’à son décès.
Une approche philosophique de la pédagogie et de ses excès
Olivier Reboul a voulu soumettre à la critique certains mots-slogans de l'Education nouvelle, comme l'École traditionnelle, la Vie, ou l'intérêt. Il a montré que l'on ne pouvait pas se contenter d'opposer l'École moderne à l'École de la soumission. Selon lui, l'Education est une entreprise inséparable de contradictions, qu'on ne peut pas supprimer, parce qu'elles font partie des données du problème. On éduque les enfants pour les émanciper, les conduire à vivre par eux-mêmes, mais cela suppose qu'ils ne sont pas encore libres, qu'il faut exercer sur eux un travail, les protéger des autres et d'eux-mêmes. L'adulte se doit de discerner à la place de l'enfant son intérêt véritable. Reboul ne rejette d'ailleurs pas la pédagogie, il entend la cantonner à la question des moyens. La philosophie, de son côté, se demande ce qui vaut la peine d'être enseigné, où, et pourquoi. Il répond que l'école se doit de transmettre des savoirs que l'on n'apprend pas ailleurs, des savoirs à long terme, qui ont une valeur générale, et même universelle. L'École ne se contente pas d'adapter les enfants à la société, elle n'en fait pas des outils, elle développe leurs capacités de penser, de sentir, d'agir.
La question des valeurs

Olivier Reboul juge centrale la question des valeurs de l'Education. Refuser l'ignorance, par exemple, c'est faire du savoir une valeur. Eduquer, c'est forcément se rattacher à un projet, à un type d'homme qu'on estime, à tort ou à raison, meilleur qu'un autre. Ce rappel n'est pas forcément du goût des éducateurs, qui n'apprécient pas qu'on leur rappelle ainsi leurs responsabilités, et leur pouvoir. L'analyse de Reboul a donc un côté délibérément polémique et est source de controverses.

Ouvrages d'Olivier Reboul

1 - L'homme et ses passions d'après Alain. I : La passion - Paris : PUF, 1968 - coll. Publications de l'université de Tunis. Faculté des lettres et sciences humaines, 6e série : Philosophie, Volume n°III.
2 - L'homme et ses passions d'après Alain. II : La sagesse - Paris : PUF, 1968 - coll. Publications de l'université de Tunis. Faculté des lettres et Sciences humaines, 6e série : Philosophie, Volume n°III.
3 - Kant et le problème du mal - Montréal : Presses de l'université de Montréal, 1971.
L'élan humain ou l'éducation selon Alain - Paris : éd. J. Vrin ; Montréal : Presses de l'université de Montréal, 1974 - coll. L'Enfant n°XVI.
4 - Nietzsche critique de Kant - Paris : PUF, 1974 - coll. Le philosophe n°113.
5 - Le slogan - Bruxelles : éd. Complexe ; Paris : PUF, 1975. - coll. L'Humanité complexe
6 - L'Endoctrinement - Paris : PUF, 1977 - coll. L'éducateur n°59.
7 - Langage et idéologie - Paris : PUF, 1980.
8 - Qu'est-ce qu'apprendre ? - Paris : PUF, 1980 - coll. L'éducateur.
9 - Le Langage de l'éducation - Paris : PUF, 1984 - coll. L'éducateur.
10 - Réflexions sur la ressemblance, in Les Etudes philosophiques, 1985, n°4, pp.503-516
11 - avec Jean-François Garcia (Dir.) : Rhétorique(s) - Strasbourg : PUS, 1989 - coll. Cahiers du séminaire de philosophie n°9.
12 - avec Jean-François Garcia (Dir.) : Rhétorique et pédagogie - Strasbourg : PUS, 1991 - coll. Cahiers du séminaire de philosophie n°10.
13 - avec Jean-François Garcia (Dir.) : Rhétorique de... - Strasbourg : PUS, 1992 - coll. Cahiers du séminaire de philosophie n°12.
14 - Introduction à la rhétorique : théorie et pratique - 3e éd. - Paris : PUF, 1998 - coll. Premier cycle.
15 - La rhétorique - 4e éd. - Paris : PUF, 1998 - coll. Que sais-je ? n°2133.
16 - Les valeurs de l'éducation - 2e éd. - Paris : PUF, 1999 - coll. Premier cycle.
17 - La philosophie de l'éducation - 9e éd. - Paris : PUF, 2001 - coll. Que sais-je ? n°2441.

Autres liens?

Nous voulons arrêter ici la recherche sur Philippe Meirieu. Il nous reste à voir s'il est possible d'effectuer des liens entre lui et d'autres pédagogues comme Olivier Reboul. Les contributions des uns et des autres nous faciliteront peut être la tâche.

mardi 8 avril 2008

POURQUOI LE CHOIX DE PHILIPPE MEIRIEU ?

Nous pensons qu'il est préférable de travailler sur un seul pédagogue plûtot que de vouloir en étudier plusieurs à la fois. Le nombre limité de séances ainsi que le désir d'étudier un en profondeur nous imposaient ce choix.

De plus, nous considérons Philippe Meirieu comme un des nouveaux pédagogues qui diversifie le plus son domaine d'activité. Il traite de l'Antiquité aussi bien que l'évolution actuelle des méthodes éducatives. Ce qui nous permet à la fois de mieux saisir les fondements de l'éducation ainsi que son évolution.

Son site est également pour nous un moyen efficace pour accéder à ses écrits, à défaut de pouvoir les acheter. Le forum qui y est lié nous offre des possibilités de correspondance avec d'autres qui s'intéressent au même sujet que nous.

L'expérience de Philippe Meirieu dans les UEFM est un atout que nous futurs enseignants pouvons exploiter dans notre préparation.

mardi 18 mars 2008

Extrait d'une intervention de MEIRIEU

Pour écouter, cliquer sur ce lien

http://www.meirieu.com/ACTUALITE/3_3_8.mp3

Réaction du 12 février 2008 sur France-Info de Philippe MEIRIEU après le discours du Président Sarkozy, à propos des nouveaux programmes.

Nos avis

Très interessante analyse sur les nouvelles orientations définies par le Président Sarkozy.
N'y a-t-il pas un risque à vouloir libéraliser l'école?
Si l'école devient une entreprise et les parents des clients à satisfaire, n'y a-t-il pas des risques que l'école ne véhicule que des savoirs interessés?
La concurrence entre établissements que l'on veut établir ne renforcerait - elle pas les inégalités tant décriées?
Insister sur le rôle de l'autorité ne favoriserait-il pas des abuts?

mardi 4 mars 2008

Philippe Meirieu :" QUELS APPRENTISSAGES POUR QUELLE SOCIETE"

Intervention de
Philippe MEIRIEU
" QUELS APPRENTISSAGES POUR QUELLE SOCIÉTÉ ? "
Cinq axes forts seront explorés aujourd'hui, cinq dimensions essentielles dans la pédagogie Freinet.
1 - L'école: une société d'enfants solidaires.
2 - Le souci de Freinet d'individualiser les parcours de formation.
3 - Freinet et le tatonnement expérimental.
4 - L'apprentissage de l'autonomie dans les classes Freinet.
5 - Les manières de susciter le désir d'apprendre.
Vous pouvez retrouver l'intégralité de cette intervention en vous reférant à ce lien:
Nos avis:
1 - Il y a nécessité à faire de l'école un lieu où l'on parle et où l'on s'écoute. Certaines formes de violences ( intimidation, humiliation,notation du maître) peuvent bloquer l'expression libre de l'enfant. Le rite de la parole de Madame MONTESSORI est toujours d'actualité.
Aujourd'hui encore, nous avons tous à apprendre à nous parler, à nous écouter, à nous respecter, bref à coopérer. Pour que l'élève s'exprime librement, il faut qu'il se sente en sécurité.
La pression de l'évaluation est également une forme de violence autant que celle physique.
2 - S'adapter aux autres est aussi un souci de Freinet et devrait être celui de tout éducateur. Comment y parvenir dans une classe hétérogène? Peut être en évitant une valoriser une seule méthode de travail. Difficile pour nous éducateurs d'accepter que c'est ce qui handicape notre activité qui favorise celle de l'élève.
Le sytème des brevets de Freinet nous invite à réfléchir sur la place que nous accordons aux enfants en difficulté.
3 - En insistant sur le tâtonnement expérimental, Freinet nous invite à cesser la pratique qui consiste à vouloir faire apprendre les élèves en leur faisant regarder ceux qui savent faire. Il s'agit d'éviter de déconnecter la scolarité des questions que le savoir acquis permet de traiter. Par tâtonnement, on entend, dans le sillage de Rousseau dans l'Emile, que l'enfant doit pouvoir découvrir les savoirs que l'on enseigne comme des réponses à des questions qu'il se pose ou à des problèmes qu'il a à résoudre.
4 - De l'avis de Philippe Meirieu, l'autonimie n'existe pas. Il est même dangereux de la favoriser sous peine de créer une suffisance de soi, un égocentrisme.
L'autonomie est un objectif, un état qui se construit petit à petit. Elle devrait entraîner la possibilité du transfert de connaissance.
5 - Reste à savoir comment susciter le désir d'apprendre.
En évitant de rabattre le sens sur l'utilité. Il s'agit de joindre l'utilité de la chose à son sens. se rappeler que l'aventure de la connaissance, c'est aussi une aventure pour chercher à répondre aux questions existentielles. les savoirs sont des utiles de libération de communication.
QUELQUES INTERROGATIONS
1- Quelles attitudes adopter lorsque aller à l'école pour un enfant devient une prise de pouvoir sur ses parents?
2 - Comment, inséré dans une société de consommation, éviter de travailler à l'école sur des savoirs utiles?



mardi 12 février 2008

Lettre à un jeune professeur

Lettre à un jeune professeur
de Philippe Meirieu
Editeur : ESFPublication :22/8/2005
Résumé du livre
'Vous voulez apprendre à lire aux enfants et leur faire découvrir le monde. Vous voulez enseigner l'histoire, les mathématiques, l'éducation physique ou l'électronique à des adolescents. C'est pour cela que vous êtes devenu professeur... ou que vous allez le devenir. Pas pour vous épuiser à faire de la discipline. Pas pour crouler sous des réformes ministérielles contradictoires et des instructions officielles ésotériques. Ni pour tenter désespérément de colmater les brèches d'une société tout entière vouée au divertissement et à l'individualisme. Alors, il vous arrive de vous demander si vous ne vous êtes pas trompé de métier. Je voudrais vous convaincre qu'il n'en est rien. Qu'il n'y a pas de contradiction entre votre passion de transmettre et les exigences de l'Ecole de la République. Je voudrais vous montrer que vous pouvez être pleinement 'professeur', totalement investi dans la transmission de ce que les hommes ont élaboré de plus intelligent et de plus exigeant... tout en assumant complètement la dimension politique de votre travail : apprendre à vos élèves à s'émanciper et à s'associer, à chercher la vérité et à construire le bien commun.' Philippe Meirieu

mardi 5 février 2008

Liens vers les blogs de mes camarades

http://multimedia-isp-2008.blogspot.com/

Philippe Meirieu vu par Wikipédia


Philippe Meirieu http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Meirieu

Philippe Meirieu (29 novembre 1949 à Alès, Gard, France - ) est un pédagogue français, inspirateur des IUFM.
Chrétien de gauche, proche du pouvoir socialiste, il a grandement contribué à généraliser la pédagogie en France, qui, selon lui, n'étaient plus adaptées pour répondre notamment au défi de l'éducation de masse.Dans sa logique, l'enseignant travaille à la fois pour instruire et pour éduquer, la conjonction des deux étant « au service » de l'émancipation de l'élève. Philippe Meirieu rappelle que l'élève étant libre, les techniques didactiques ne sauraient permettre de faire l'économie de la relation pédagogique proprement dite, pensée dans des termes qui évoquent à la fois Fichte et Lévinas. Il met avant tout l'accent sur le fait que chaque élève est différent et qu'une classe est donc hétérogène. Face à cette hétérogénéité il propose d'utiliser la pédagogie différenciée et plus particulièrement les groupes de besoin.
En 2006, il est parrain du projet culturel et éducatif Cité des savoirs du XXIe siècle[1] pour l'île Seguin avec d'autres personnalités telles que Régis Debray, Albert Jacquard ou Axel Kahn. Toujours en 2006, il renonce à postuler à un nouveau mandat à la direction de l'Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) de Lyon. Il ne souhaitait pas, en effet, être nommé par le ministre de l'Éducation nationale, Gilles de Robien, se sentant trop en désaccord avec les décisions prises, ces dernières années, dans le domaine éducatif, pour assumer ces responsabilités.
Il est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence. Il est membre du conseil scientifique de l'ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie).
Quelques ouvrages, seul ou en collaboration
Une autre télévision est possible, Chronique sociale, 2007
École, demandez le programme, ESF éditeur, 2006
Faire l’école, faire la classe, ESF éditeur, 2004
Deux Voix pour une école, avec Xavier Darcos, Desclée de Brouwer, 2003
L'École ou la guerre civile, avec Marc Guiraud, Plon, 1997
Apprendre... oui mais comment, ESF éditeur, collection Pédagogie, 1995
L’École mode d’emploi : des méthodes actives à la pédagogie différenciée, ESF éditeur, 1989
L’Envers du tableau. Quelle pédagogie, pour quelle école ?, ESF- 1993
Le Choix d'éduquer, ESF éditeur, collection Pédagogie, 1991, 198 pages (ISBN 2-7101-0866-6)
La Machine-école, avec Stéphanie le Bars, Gallimard, 1991.
Nos réactions par rapport à cet article
1- Il est important d'insister sur les deux aspects de l'éducation: instruction et éducation.
Lequel faut-il cependant privilégier?
Existe-til un moment propice pour l'un ou l'autre des ces deux aspets?
2- La pédagogie différenciée peut-elle s'effectuer dans une classe surchargée ? Losqu'on a le souci d'un programme à terminer ? Lorsque le public qu'on a en face est de cultures différentes que le maître ne connaît pas forcément?
3- Nous nous posons la question de l'engagement réel des penseurs, des théoriciens de l'éducation. Faut-il les laisser dans la position de critique pure des systèmes éducatifs ou doit-on leur confier des responsabilités qui leur permettent de mettre en application leurs théories?

mardi 29 janvier 2008

La biographie de Philippe Meirieu


http://www.meirieu.com/BIOGRAPHIE/biographie.html
Philippe Meirieu est né le 29 novembre 1949 à Alès dans le Gard, au sud de la France.
Parmi ses engagements militants et professionnels, il fut responsable
pédagogique d'un collège expérimental de 1976 à 1986, rédacteur en chef des Cahiers pédagogiques de 1980 à 1986, formateur d'enseignants et directeur de l'Institut des sciences et pratiques d'éducation et de formation (ISPEF) de l'université .Il dirigea l'Institut national de recherche pédagogique (INRP) de juin 1998 à mai 2000, s'efforçant d'associer, dans une même dynamique, innovation et recherche.. IERE-Lyon 2.