mardi 4 mars 2008

Philippe Meirieu :" QUELS APPRENTISSAGES POUR QUELLE SOCIETE"

Intervention de
Philippe MEIRIEU
" QUELS APPRENTISSAGES POUR QUELLE SOCIÉTÉ ? "
Cinq axes forts seront explorés aujourd'hui, cinq dimensions essentielles dans la pédagogie Freinet.
1 - L'école: une société d'enfants solidaires.
2 - Le souci de Freinet d'individualiser les parcours de formation.
3 - Freinet et le tatonnement expérimental.
4 - L'apprentissage de l'autonomie dans les classes Freinet.
5 - Les manières de susciter le désir d'apprendre.
Vous pouvez retrouver l'intégralité de cette intervention en vous reférant à ce lien:
Nos avis:
1 - Il y a nécessité à faire de l'école un lieu où l'on parle et où l'on s'écoute. Certaines formes de violences ( intimidation, humiliation,notation du maître) peuvent bloquer l'expression libre de l'enfant. Le rite de la parole de Madame MONTESSORI est toujours d'actualité.
Aujourd'hui encore, nous avons tous à apprendre à nous parler, à nous écouter, à nous respecter, bref à coopérer. Pour que l'élève s'exprime librement, il faut qu'il se sente en sécurité.
La pression de l'évaluation est également une forme de violence autant que celle physique.
2 - S'adapter aux autres est aussi un souci de Freinet et devrait être celui de tout éducateur. Comment y parvenir dans une classe hétérogène? Peut être en évitant une valoriser une seule méthode de travail. Difficile pour nous éducateurs d'accepter que c'est ce qui handicape notre activité qui favorise celle de l'élève.
Le sytème des brevets de Freinet nous invite à réfléchir sur la place que nous accordons aux enfants en difficulté.
3 - En insistant sur le tâtonnement expérimental, Freinet nous invite à cesser la pratique qui consiste à vouloir faire apprendre les élèves en leur faisant regarder ceux qui savent faire. Il s'agit d'éviter de déconnecter la scolarité des questions que le savoir acquis permet de traiter. Par tâtonnement, on entend, dans le sillage de Rousseau dans l'Emile, que l'enfant doit pouvoir découvrir les savoirs que l'on enseigne comme des réponses à des questions qu'il se pose ou à des problèmes qu'il a à résoudre.
4 - De l'avis de Philippe Meirieu, l'autonimie n'existe pas. Il est même dangereux de la favoriser sous peine de créer une suffisance de soi, un égocentrisme.
L'autonomie est un objectif, un état qui se construit petit à petit. Elle devrait entraîner la possibilité du transfert de connaissance.
5 - Reste à savoir comment susciter le désir d'apprendre.
En évitant de rabattre le sens sur l'utilité. Il s'agit de joindre l'utilité de la chose à son sens. se rappeler que l'aventure de la connaissance, c'est aussi une aventure pour chercher à répondre aux questions existentielles. les savoirs sont des utiles de libération de communication.
QUELQUES INTERROGATIONS
1- Quelles attitudes adopter lorsque aller à l'école pour un enfant devient une prise de pouvoir sur ses parents?
2 - Comment, inséré dans une société de consommation, éviter de travailler à l'école sur des savoirs utiles?



5 commentaires:

isp a dit…

On peut déjà identifier dans cet article deux thèmes d'actualité: la laïcité et le problème de la violence à l'école.
Il s'agit de réfléchir sur les méthodes, les démarches à entreprendre pour que les différentes communautés qui se rencontrent à l'école puissent s'accepter, vivre en société.

Benjo a dit…

Salut Rockia et Etienne!
Ecrivez vous une thèse sur Philippe Meirieu??

isp a dit…

Le rite de la parole de Madame Montessori pourrait aujourd'hui encore aider à revalorisiser l'expression orale ou écrite,améliorer les échanges verbaux entre maître/élève ou élève/élève, redonner plus de place à l'écoute au sein de la classe.

François-Xavier a dit…

Bonjour,

Je suggère que vous travailliez avec Denis et Quitterie pour la séance d'aujourd'hui (le mardi 18 mars).

FXH

François-Xavier a dit…

Bonjour !

Bravo et continuez sur votre lancée. On prend tout de suite plus de plaisir à vous suivre dans votre blogosphère !

FXH